DROIT PUBLIC
La suppression des postes ne connaît pas la crise !
Une ponction de 10 400 postes « réels » dont 1 663 pour le privé.
Mercredi 29 septembre, le ministère a confirmé la suppression de 8 967 postes dans le primaire public. Ce chiffre intégrant la résorption de 5 600 « surnombres », la suppression nette dans le premier degré s’élèverait ainsi à 3367 postes. Dans le second degré, 4 800 retraits d’emplois et 600 emplois de personnels administratifs. L’enseignement privé rendra de son côté 1 633 postes.
Ce sont ainsi 10 400 emplois « nets » que le ministère récupère.
Le ministère indique que ce retrait portera essentiellement sur « le collège et les lycées professionnels » et concernant les retraits d’emplois dans l’enseignement privé, le ministère indique que le chiffre de 1663 emplois en moins prend en compte l’absence de surnombre et d’emploi administratif dans le privé.
Offensives
C’est donc à une offensive sans précédent que le ministère se livre sur la réduction de l’emploi dans l’Eduction nationale, alors même que les prévisions d’effectifs pour 2011 seraient en hausse avec 63 400 élèves supplémentaires à la rentrée 2011 dont 1 500 de plus au primaire et 61 900 au secondaire.
De son côté, l’Enseignement catholique, par la voix de son Secrétaire général, s’est élevé contre ces suppressions et amorce une politique de communication sur ce thème, relayée dans les établissements.
Motif inacceptable pour la FEP
Contrairement à l’Enseignement catholique, à FEP n’admet pas, que la politique de la réduction de la dette publique, qui fait peser sur l’emploi dans la fonction publique, l’essentiel de l’effort, soit un objectif prioritaire.
Si, sur ce terrain revendicatif, si peu familier à l’enseignement catholique, l’opportunité d’être plus nombreux à défendre l’emploi peut être utile, la divergence d’appréciation, sur le motif de la mobilisation ne peuvent être gommés.
C’est au nom de la défense globale de l’emploi dans la fonction publique que la FEP se mobilise, pas au nom des seuls d’intérêts particuliers à l’enseignement catholique.
Les suppressions d’emploi : « effets collatéraux »
Pour «participer à la réduction de l’emploi publique », l’Enseignement catholique vient de suggérer une réduction des options, une gestion « globale » de la DGH par le chef d’établissement, une annualisation du temps de service des enseignants … Ces propositions interrogent fortement, et certaines d’entres elles sont d’ailleurs discutables, voire très discutables et ne feraient que légitimer la politique actuelle de réduction des moyens.
Le réflexe syndical
Depuis plus de 4 ans, la RGPP a provoqué la suppression de près de 51 000 postes dans la fonction publique et secteurs associés, dont 4 600 dans le privé. La FEP avec bon nombre d’autres organisations syndicales, a toujours agi pour contrer ces réductions d’emplois.
Sachons le rappeler à nos collègues, qu’ils ne se trompent pas de bannière, ce sont les organisations syndicales des personnels qui défendent l’emploi et c’est derrière celles-ci qu’il faut canaliser les forces.